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Albertine

« … C’est la terrible tromperie de l’amour qu’il commence par nous faire jouer avec une femme du monde extérieur, mais avec une poupée intérieure à notre cerveau, la seule d’ailleurs que nous ayons toujours à notre disposition, la seule que nous possèderons, que l’arbitraire du souvenir, presque aussi absolu que celui de l’imagination, peut avoir faite aussi différente de la femme réelle que du Balbec réel avait été pour moi le Balbec rêvé ;  création factice à laquelle peu à peu, pour notre souffrance, nous forcerons la femme réelle à ressembler ». 

Marcel Proust  
Le Côté de Guermantes 

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